lapetiteindienne

Je pouvais dormir des heures bercée dans mon hamac, bercé par le bruit du vent.

Cette femme à été un exemple pour toute la famille. Travailleuse et généreuse, elle n'était souvent pas reconnue pour ces mérites. Mais moi en tout cas, cette force de vivre je la tiens d'elle et aussi de ma mère qui est aussi une femme très forte. Là, elle est dans son atelier en train de tisser le coton, qu'elle plantait elle-même, pour ensuite faire des hamacs.

Je vous racontais donc que j'assistais ma grand-mère lorsqu'elle tressait ses hamacs. J'ai appris depuis l'âge de 7 ans à les faire. J'ai voulu en faire un pour ma fille "format poupée". Mais je sais aussi en faire en taille adulte. Mais ça nécéssite plusieurs semaines de tressage.

L'autre jour je suis allé récupérer ma puce à l'école. Lorsqu'elle vient vers moi je vois que son sac de sport, où elle range ses baskets, est ouvert! Je jette un coup d'oeil, hmmm, il ne reste plus qu'une basket. Miiince, elles étaient toutes neuves!!!

Je lui aie fais la morale patati patata. Mais à chaque fois que je faisais le ménage je voyais cette paire de basket qui commençais sérieusement à me gonfler! Mais, je ne sais pas pourquoi, je n'arrivais pas à la jeter. Pourquoi? Je ne sais pas. Peut-être dans l'espoir de retrouver l'autre paire, je trouvais qu'elles étaient trop neuve pour la jeter, enfin bref. Je le rerange de nouveau.

Aujourdh'ui en faisant le ménage comme d'hab, j'ai eu une idée sublime! J'étais fière de moi! Je cours aller chercher un pot de confiture vide, ayant un diamètre assez grand pour qu'il puisse bien se câler dans la basket. Voilà, elle prône maintenant sur le bureau de ma fille comme range-crayons. Ca tombe bien les crayons traînaient de partout. Donc pour ceux et celles qui ont une chaussure qui traine..... pourquoi pas.

J'aimerais tout d'abord vous parler de mes origines. Parce que c'est toujours compliqué à expliquer lorsqu'on me le demande. "T'es de quelle origine???" et je réponds "eeeuh, bon alors!!"

Alors, je suis née au Suriname (capitale de Paramaribo - Amérique du sud). Ma mère est originaire du pays et mon père est Allemand (Originaire de Rheinland). Après la guerre civile qui a eu lieu en 1986, on a dû partir se réfugier en Guyane Française où j'ai donc fais tout mon parcours scolaire. Etant donné que mon père est allemand j'ai la nationalité Allemande. Ca aussi ça surprend, parce que je ne suis pas blonde aux yeux bleus. Enfin bref!

Le Suriname est comme la réunion un pays où tous les races et ethnies sont réunies. Il y a des amérindiens, des Noirs marrons, des Chinois, des Javanais, des Hindoues et ainsi de suite.

Ma grand-mère Johanna Mathilda ROOSBLAD était moitié Amérindienne, moitié créole du Surinam, et elle a vécu (parce qu'ils ne s'étaient pas marié) avec mon grand-père Julius PIERRE qui lui était amérindien. Je tiens à parler d'eux parce que ce sont des personnes qui ont énormément compté pour moi, mais qui ne sont plus de ce monde aujourd'hui, chose que je regrette énormément.

C'était un famille très modeste. Mon grand-père fabriquait des pirogues, des souvenirs amérindiens (arc et flèches, tambour) et ma grand-mère fabriquait des hamacs, des poteries, des habits traditionelles amérindiens, des colliers en perles. Tout ça pour ensuite les renvendre pour pouvoir survivre.

Et moi, depuis toute petite j'assistais ma grand-mére, je l'aidais avec ces poteries, et le tissage de ces hamacs. J'observais aussi souvent mon grand-père, assise sur un tronc d'arbre à côté de lui, lorsqu'il fabriquait ses pirogues. Je regardais comment il fesait bouillir le goudron pour ensuite l'appliquer au fond de la pirogue. Je me rappelle bien le jour où je me suis brûlée le pied sur le trépied ou il fesait bouillir le goudron, aïe, aïe...

Ce n'est donc pas un mystère si aujourd'hui j'aime tout ce qui est manuel.